L’Europe n’est pas la France, et heureusement.

L’Europe n’est pas la France, et heureusement.
Publié le 4 novembre 2025 par Naqi Hamza

Qu’il est difficile, pour nous Français, d’imaginer que les choses sont nettement en train de s’améliorer en Europe. Alors que nous sommes englués dans nos querelles politiques, la croissance du Vieux continent s’accélère et les perspectives s’éclaircissent. Sur le plan boursier, cette amélioration devrait tirer dans son sillage le segment des petites et moyennes entreprises. 

La France a un incroyable talent

Si nos politiques ont un talent, c’est bien celui de rendre le futur complètement illisible. Bien malin qui peut savoir où toutes ces manœuvres, ces tentatives de tirer la couverture à soi, ces propositions de mesures aussi « inventives » que farfelues vont nous mener.

La seule certitude c’est que ce manque de visibilité impacte l’économie dès aujourd’hui. Les décisions d’investissement sont, très logiquement, repoussées dans l’attente d’y voir plus clair. Cela se traduit dans les chiffres : l’activité manufacturière française reste en contraction au mois d’octobre, les commandes et la production reculent de nouveau. Les indicateurs PMI de la semaine dernière en font la démonstration.

Le PMI est un excellent indicateur de la santé économique : au-dessus de 50 il indique une expansion de l’activité dans les six prochains mois, en-dessous, une contraction.

Le PMI composite français est passé de 48,1 en septembre à 46,8 en octobre, bien en-dessous des attentes.

La croissance reflète logiquement ce marasme. Si le troisième trimestre a agréablement surpris (+0,5 %), elle s’explique principalement par un effet d’aubaine sur les exportations (aéronautique et défense). La consommation des ménages est en berne et l’épargne est au plus haut. Les économistes les plus optimistes attendent désormais une croissance de 0,7 % en France en 2025, soit un net ralentissement par rapport à 2024 (+1,2 %). Le tout avec une Banque Centrale accommodante et un déficit toujours largement supérieur à 5 %.

La locomotive allemande redémarre

Heureusement l’herbe est plus verte de l’autre côté du Rhin. C’est l’excellente nouvelle de ces derniers trimestres : l’Allemagne a décidé d’activer l’arme budgétaire et a annoncé un ambitieux plan de relance de plus de 1 000 milliards d’euros, destiné à renforcer ses infrastructures et ses capacités de défense.

Si les impacts principaux devraient se faire ressentir en Allemagne (et pour le reste de l’Europe) à partir de 2026, la croissance repart, notamment grâce aux prises de nouvelles commandes qui accélèrent.

L’indice PMI composite est de 53,8 et retrouve ses niveaux de mai 2023. Surtout, les données indiquent une accélération de la croissance du PIB : passant d’une décroissance au deuxième trimestre de 0,2 %, à une croissance de 0,5 % au troisième trimestre et l’anticipation d’une croissance de 1,2 % au quatrième trimestre.

Ce rebond de la première puissance économique de l’Europe devrait entraîner tout le continent.

Les Cochons contre-attaquent

Souvenez-vous de l’acronyme PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce et Espagne), volontairement méprisant, qui avait été utilisé pour regrouper les mauvaises élèves de la fin des années 2000.

Ces pays étaient enfoncés dans une crise profonde, avec des déficits records et une croissance en berne. Ils étaient regardés de haut par les locomotives françaises et allemandes de l’époque, leurs travailleurs étaient jugés « paresseux et corruptibles ».

Quinze ans plus tard, la situation est tout autre. Leur revanche est éclatante. La croissance annualisée entre 2018 et 2024 des PIGS a été en moyenne de 1,7 %, contre 1,1 % pour la France et 0,3 % pour l’Allemagne. Ce sont ces pays qui ont tiré la croissance de la zone euro ces dernières années et cela devrait de nouveau être le cas en 2025 et 2026.

Comment jouer le redémarrage de l’Europe en Bourse ?

Le redressement attendu de l’Allemagne, combiné au dynamisme des pays d’Europe du Sud, met fin à la plus longue phase de contraction du PMI manufacturier depuis la Seconde Guerre mondiale.

L’indicateur a passé plus de 3 ans (depuis juillet 2022) en-dessous de 50, donc en phase de contraction. Du jamais vu. Il est revenu à 50 au mois de septembre dernier.

Mais pourquoi est-ce important ?

Le PMI manufacturier européen est un excellent prédicteur de la performance relative des Small Caps par rapport aux Large Caps en Europe. Ces petites valeurs sont à la fois plus industrielles et davantage exposées à leur économie régionale que leurs grandes sœurs, beaucoup plus internationales.

La contre-performance des Small Caps ces dernières années s’explique donc très bien grâce à cet indicateur.

Investir dans les Small Caps européennes aujourd’hui, c’est donc investir dans une classe d’actifs qui :

  • A connu une surperformance historique par rapport aux autres classes d’actifs
  • A sous-performé ces trois dernières années en raison du ralentissement économique européen
  • Est pleinement exposée au rebond d’activité à venir
  • Offre une valorisation nettement inférieure à sa moyenne historique

Dans ce contexte, Erasmus AM, spécialiste des Small & Mid Caps européennes, lance Erasmus Dynamic Leaders 2030, un fonds fermé sur 5 ans, agréé ELTIF par l’AMF qui a pour vocation d’investir et d’accompagner les Small & Micro caps les plus prometteuses en Europe afin de permettre à ses clients de s’exposer, dès 20 000 euros, à la fois au rebond de la croissance européenne et à la revalorisation de cette classe d’actifs.

Un Webinaire de présentation destiné à tous sera animé par l’équipe de gestion le 17 Novembre prochain à midi : inscription sur ce lien.